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Année 2025 |
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Evangile selon saint Luc ( 5, 1-11) Février 2025 En ce
temps-là la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu'il se tenait au bord du lac de Génésareth. *******************************
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En nous proposant ce récit, l'évangile ne nous invite pas d'aller à la pêche miraculeuse, mais plutôt « d'avancer vers la profondeur » de la Parole de Dieu. Car il espère que, comme la foule, nous soyons pressés de l'entendre ! Que veut donc nous dire cette histoire de barques, de filets et de pêcheurs ? Allons voir de plus près Jésus commence par faire une chose bien curieuse : pour faire entendre sa parole, il s'éloigne de la terre en empruntant la barque de Pierre. Au bord d'un grand lac aussi agité que celui de Gennésareth, cela ne pourrait pas améliorer l'audition physique ! Il s'agit d'une condition d'entendre en soi sa parole qui n'est ni confidentielle, ni bruyante. Il la met à bonne distance, au devant de nous ; il lui donne l'espace où résonner, un chemin à se frayer¦ Et nous aurons remarqué ceci : ce que l'évangile met en scène, ce sont les conditions d'écoute toujours valables pour nous, aujourd'hui. Cela ne suffit pas. Jésus fait avancer encore, dans la plus grande profondeur du quotidien qu'est la pèche pour ces pêcheurs. Simon exprime que c'est un lieu de peine, de nuit, d'absence de résultat souvent. La parole évangélique invite à la fois à une prise de distance et à une exploration plus avancée, à un essai que l'on pourrait croire vain, voire insensé. Le miracle c'est le risque pris à écouter la parole d'un autre, en plein quotidien. La profondeur, ici, devient celle que révèle cette écoute de la parole de l'autre. C'est alors qu'apparaît aussi sa féconndité. La prise est immense et sa dimension convoque les autres : elle crée de surcroît une communauté de travail. Enfin, une troisième distance. Cette fois, c'est Simon qui la veut, car au creux de cette expérience, l'effroi l'a saisi : en allant jusqu'au bout de son objection, il a découvert Celui qui l'attendait là. Et c'est là que Jésus lui répond : “ne crains pas”. La parole de Jésus met le doigt sur ce qui est notre faille la plus profonde : la peur. Seule sa parole peut éclairer cette profondeur-là et nous inviter à prendre à bras le corps les humains que nous sommes, avec notre peur. A nous prendre en charge, vivants, les uns les autres, au jour le jour, et ce, comme dit l'évangile, sur cette terre et non ailleurs. C'est ainsi que l'écoute de la Parole peut faire de nous des disciples, à la suite de Jésus.
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1er Car C - Evangile selon St Luc ( 4, 1-13 ) - mars 2025 En ce temps-là, après son baptême, Jésus, rempli d'Esprit Saint, Alors le diable l'emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre. Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m'a été remis et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d'ici jette-toi en bas car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l'ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
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. Nous voici à nouveau au début d'un temps, le carême, où nous sommes invités, comme Jésus, à nous situer dans la suite de notre baptême, à nous laisser conduire par l'Esprit saint dans le désert des épreuves qui nous viennent avec nos faims, faim de pain, de pouvoir, d'un Dieu à notre service. C'est alors que notre regard peut s'arrêter sur Celui qui nous a précédés. L'épreuve de Jésus contient en effet les aspects essentiels autour desquels tournent nos faims humaines : la toute-puissance sur la création, la domination dans la société humaine, le pouvoir sur la mort qui nous rendrait égaux à Dieu. Ne nous y trompons pas, le diable, - comprenons ce qui en nous et entre nous ne veut pas Dieu, ce qui divise l'humain - connaît bien nos faims ; nous n'en sommes pas exempts. C'est cela même qui pose devant notre filiation divine un 'si...' et, à la place du Dieu que nous racontent les Ecritures, les images produites par nos appétits ; par exemple celle-ci : 'si Dieu était bon et puissant, cela ne m'arriverait pas.' Au 'si' et aux images, Jésus oppose des paroles claires. C'est ainsi, qu'au moment fixé', c'est-à-dire à l'heure de la croix, 'la neuvième', dit l'évangile, que Jésus occupe pleinement la place du fils en remettant le souffle de vie dans les mains du Père. Au delà des 'si ' qui rendent notre vie stérile, nos faims insupportables et nos images meurtrières, il nous propose de croire ...
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Mod le 13/12/2025